FICHE E6 |
Exercice 1 :
Líorganisation de la conclusion
Voici la conclusion díun entretien portant sur la distinction
entre nature et culture.
Comment est-elle organisée ? Faites le plan de cette conclusion.
Je pense que tout problème est de langage. Le langage míapparaît comme
le fait culturel par excellence, et cela à plusieurs titres : díabord parce
que le langage est une partie de la culture,líune de ces aptitudes ou habitudes que
nous recevons de la tradition externe ; en second lieu, parce que le langage est
líinstrument essentiel, le moyen privilégié par lequel nous assimilons
la culture de notre groupe (...) ; enfin et surtout, parce que le langage est la
plus parfaite de toutes les manifestations díordre culturel qui forment, à
un titre ou à líautre, des systèmes, et si nous voulons comprendre
ce que cíest que líart, la religion, le droit, peut-être même la cuisine
ou les règles de politesse, il faut les concevoir comme des codes formés
par líarticulation de signes, sur le modèle de la communication linguistique.
Georges Charbonnier : Entretiens avec Claude Lévi-Stauss
Exercice 2 :
Le plan de la conclusion
Le texte ci-après peut passer pour un modèle
de conclusion : faites-en le plan.
Líoeuvre de Montesquieu reste le foyer díune grande lumière. Ce foyer se trouve
au croisement de deux ordres de rapports que líauteur de LíEsprit des Lois ne veut
pas quitter du regard.
Le premier ordre de rapports est celui que la pensée établit entre
les faits observables et la « loi morale » antérieure à
toute loi positive ; le second est celui qui lie les faits humains entre eux, les
rend relatifs les uns aux autres, dépendants du milieu extérieur, tributaires
des « lois du mouvement » dont la régularité mécanique
nous est annoncée, comme le dira Kant, par le « ciel étoilé
» au-dessus de nous.
La présence, chez Montesquieu, de ces deux ordres de rapports a pu être
considérée comme une incohérence, et comme le signe díune phase
de transition, où la pensée hésitait à abandonner les
postulats de la théologie rationnelle, mais pressentait déjà
ceux du rationalisme scientifique, de la sociologie, du relativisme historiciste.
Le lecteur díaujourdíhui sera tenté de considérer Montesquieu comme
un prémoderne, au mieux comme un précurseur.
Après deux siècles et demi, cependant, on commence à síaviser
que les deux ordres de rapports que Montesquieu respectait, loin díêtre incompatibles,
sont en fait complémentaires. Et quíils síentrappellent. Les historiens doivent
síefforcer de « tout comprendre », mais ils doivent être aussi
des juges qui ne consentent pas à « tout pardonner ». Ressentons-nous
aujourdíhui líobligation de soutenir les revendications de la morale - celles de
líégalité et de la liberté par-dessus tout - à travers
líépreuve de la réalité historique ? Ressentons-nous aussi líobligation
de comprendre les sociétés, de discerner les rapports et les tensions
multiples qui les constituent, les conflits, les équilibres et les déséquilibres
qui síy manifestent ? Cette double exigence est difficile à satisfaire, mais
elle ne peut être esquivée : elle nous invite à persévérer
dans la direction indiquée par Montesquieu.
Jean Starobinski : Montesquieu
Exercice 3 :
La rédaction de la conclusion
Rédigez une conclusion complète en suivant
les indications données.
Sujet : Claude Roy, écrivain contemporain, affirme : « Les hommes
ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. Les hommes ont besoin
du rire, parce que le rire détend, désarme, relie. »
Vous réfléchirez à cette double interprétation du rire
en faisant référence à votre vie quotidienne et éventuellement
aux artistes qui veulent nous faire rire.
Plan : Situation du problème : qui le rire concerne-t-il ?
1 . le rire fait peur quand on en est la victime
2 . le rire est un besoin quand díautres sont visés
Exercice 4 :
Retrouver un plan à partir de la conclusion
Voici des extraits qui pourraient être des conclusions de discussion. A partir
du rappel des bilans partiels quíelles présentent, reconstituez le thème
et le plan du travail díécriture (sujet 1) dont elles pourraient être
líaboutissement.
extrait 1 |
extrait 2 |
extrait 3 |
La culture classique síest toujours définie (...) comme offerte à un
petit nombre de personnes. Elle est faite pour les initiés qui sont capables
de la mériter, cíest-à-dire de mener à bien líeffort nécessaire
à la compréhension díun texte ou à líémotion devant un
tableau de peinture, une symphonie, un opéra. Culture classique (et la culture
scolaire lui est identique) et culture de masse síopposent donc point à point.
Il níest pas étonnant alors quíelles se comportent en ennemies. L.Porcher : LíEducation, 18 mars 1976 |
Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment
des sacrifices quíon a faits et de ceux quíon est disposé à faire encore.
Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent
par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé
de continuer la vie commune. E. Renan (1823 - 1892 |
Líéducation ne se borne pas à líenfance et à líadolescence.
Líenseignement ne se limite pas à líécole. Toute la vie notre milieu
est notre éducateur, et à la fois un éducateur dangereux et
sévère. Sévère, car les fautes ici se paient plus sérieusement
que dans les collèges, et dangereux, car nous níavons guère conscience
de cette action éducatrice, bonne ou mauvaise, du milieu et de nos semblables. P. Valéry |