FICHE E6





Compétence : achever explicitement un texte - Rédiger une conclusion
Activité : Exercices à partir de textes journalistiques et de sujets de réflexion (type 1 - travail díécriture) .


Remarque : Une conclusion se compose de trois parties :
1) Récapituler (succintement et rapidement)
2 Se prononcer (répondre à líidée directrice)
3) Elargir

Exercice 1 :

Líorganisation de la conclusion


Voici la conclusion díun entretien portant sur la distinction
entre nature et culture.
Comment est-elle organisée ? Faites le plan de cette conclusion.


Je pense que tout problème est de langage. Le langage míapparaît comme le fait culturel par excellence, et cela à plusieurs titres : díabord parce que le langage est une partie de la culture,líune de ces aptitudes ou habitudes que nous recevons de la tradition externe ; en second lieu, parce que le langage est líinstrument essentiel, le moyen privilégié par lequel nous assimilons la culture de notre groupe (...) ; enfin et surtout, parce que le langage est la plus parfaite de toutes les manifestations díordre culturel qui forment, à un titre ou à líautre, des systèmes, et si nous voulons comprendre ce que cíest que líart, la religion, le droit, peut-être même la cuisine ou les règles de politesse, il faut les concevoir comme des codes formés par líarticulation de signes, sur le modèle de la communication linguistique.

Georges Charbonnier : Entretiens avec Claude Lévi-Stauss

Exercice 2 :

Le plan de la conclusion


Le texte ci-après peut passer pour un modèle de conclusion : faites-en le plan.

Líoeuvre de Montesquieu reste le foyer díune grande lumière. Ce foyer se trouve au croisement de deux ordres de rapports que líauteur de LíEsprit des Lois ne veut pas quitter du regard.
Le premier ordre de rapports est celui que la pensée établit entre les faits observables et la « loi morale » antérieure à toute loi positive ; le second est celui qui lie les faits humains entre eux, les rend relatifs les uns aux autres, dépendants du milieu extérieur, tributaires des « lois du mouvement » dont la régularité mécanique nous est annoncée, comme le dira Kant, par le « ciel étoilé » au-dessus de nous.
La présence, chez Montesquieu, de ces deux ordres de rapports a pu être considérée comme une incohérence, et comme le signe díune phase de transition, où la pensée hésitait à abandonner les postulats de la théologie rationnelle, mais pressentait déjà ceux du rationalisme scientifique, de la sociologie, du relativisme historiciste. Le lecteur díaujourdíhui sera tenté de considérer Montesquieu comme un prémoderne, au mieux comme un précurseur.
Après deux siècles et demi, cependant, on commence à síaviser que les deux ordres de rapports que Montesquieu respectait, loin díêtre incompatibles, sont en fait complémentaires. Et quíils síentrappellent. Les historiens doivent síefforcer de « tout comprendre », mais ils doivent être aussi des juges qui ne consentent pas à « tout pardonner ». Ressentons-nous aujourdíhui líobligation de soutenir les revendications de la morale - celles de líégalité et de la liberté par-dessus tout - à travers líépreuve de la réalité historique ? Ressentons-nous aussi líobligation de comprendre les sociétés, de discerner les rapports et les tensions multiples qui les constituent, les conflits, les équilibres et les déséquilibres qui síy manifestent ? Cette double exigence est difficile à satisfaire, mais elle ne peut être esquivée : elle nous invite à persévérer dans la direction indiquée par Montesquieu.

Jean Starobinski : Montesquieu

Exercice 3 :

La rédaction de la conclusion


Rédigez une conclusion complète en suivant les indications données.

Sujet : Claude Roy, écrivain contemporain, affirme : « Les hommes ont peur du rire parce que le rire retranche, exclut, agresse. Les hommes ont besoin du rire, parce que le rire détend, désarme, relie. »
Vous réfléchirez à cette double interprétation du rire en faisant référence à votre vie quotidienne et éventuellement aux artistes qui veulent nous faire rire.

Plan : Situation du problème : qui le rire concerne-t-il ?
1 . le rire fait peur quand on en est la victime
2 . le rire est un besoin quand díautres sont visés

Exercice 4 :

Retrouver un plan à partir de la conclusion


Voici des extraits qui pourraient être des conclusions de discussion. A partir du rappel des bilans partiels quíelles présentent, reconstituez le thème et le plan du travail díécriture (sujet 1) dont elles pourraient être líaboutissement.

extrait 1

extrait 2

extrait 3

La culture classique síest toujours définie (...) comme offerte à un petit nombre de personnes. Elle est faite pour les initiés qui sont capables de la mériter, cíest-à-dire de mener à bien líeffort nécessaire à la compréhension díun texte ou à líémotion devant un tableau de peinture, une symphonie, un opéra. Culture classique (et la culture scolaire lui est identique) et culture de masse síopposent donc point à point. Il níest pas étonnant alors quíelles se comportent en ennemies.

L.Porcher : LíEducation, 18 mars 1976
Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices quíon a faits et de ceux quíon est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune.

E. Renan (1823 - 1892
Líéducation ne se borne pas à líenfance et à líadolescence. Líenseignement ne se limite pas à líécole. Toute la vie notre milieu est notre éducateur, et à la fois un éducateur dangereux et sévère. Sévère, car les fautes ici se paient plus sérieusement que dans les collèges, et dangereux, car nous níavons guère conscience de cette action éducatrice, bonne ou mauvaise, du milieu et de nos semblables.

P. Valéry