Tout s'arrange à Noël

de Laure Boisserie-Lacroix et Lorraine Schaff-Salat, classe de 6°G

Collège Alain Fournier, Bordeaux

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Les autres contes

Il était une fois, dans une petite région retirée, en Belgique, un homme avare et égoïste. La petite ville où il habitait était enneigée autant que l'année précédente. Elle était toute dévastée après le passage des chasse-neige. Elle qui, en été était si verdoyante !... L'homme de notre histoire vivait dans cette petite ville. Personne ne savait son nom, personne ne le connaissait vraiment. Il n'avait pas d'amis. Mais tout le monde savait où il habitait. Ses parents ne lui avaient jamais offert de cadeaux car il ne le méritait pas : il était méchant avec tout le monde et faisait des mauvaises blagues à tout le monde quand il était petit...Ses parents étaient partis on ne sait où quand il avait cinq ans. On ne sait pas pourquoi.

Un soir, le soir de Noël, alors qu'il dormait, il entendit un bruit provenant d'en-bas. Il descendit et vit une ombre d'une forme inconnue. En effet, le haut de l'ombre était un peu en triangle et sur la pointe de ce triangle, il y avait comme une boule. Il s'approcha plus près de l'ombre à pas de velours. Une expression de dégoût s'afficha sur son visage lorsqu'il vit que l'ombre était celle d'un petit homme vêtu de rouge. Il avait une petite moustache blanche et une longue barbe blanche, un petit bonnet rouge avec un pompom au bout, et il avait un manteau rouge avec des gros boutons noirs et un pantalon rouge. Il était un peu enveloppé cet homme !!

Soudain, ses souvenirs de jeunesse lui revinrent. Quand il était petit, il avait souvent adoré un homme, semblable à celui qui se tenant près de lui. C'était....le Père Noël ! Il laissa échapper un cri sans le vouloir. Il lui dit :

-"Tu en as mis du temps, Lucien ! Ecoute-moi, viens...

- Co...Comment savez-vous mon nom ? bredouilla Lucien...

- Je suis le Père-Noël, je sais Tout !

- Mais je sais que...

- Non tu ne sais rien, hurla-t-il.

- Mais...

- Lucien, se radoucit-il, il faut que tu comprennes bientôt, avec mon aide, tu seras gentil, prêteur, et tu auras toutes les qualités du monde ! Ecoute, viens avec moi et fais ce que je te dis et on verra.

- Non !

- Lucien, attention à ce que tu dis ! le prévint-il

- Partez tout de suite d'ici, vous êtes chez moi !

- Tiens, dit le Père-Noël en lui donnant un petit paquet rayé rouge et jaune, ton cadeau de noël."

Lucien le jeta violemment par terre en hurlant qu'il n'avait jamais eu de cadeaux et qu'il n'en aurait jamais. Puis il éclata en sanglots. Le Père-Noël ramassa le cadeau et l'ouvrit lui-même. C'était une magnifique pipe en bois de chêne. Elle était rare et valait très cher. Lucien, en la voyant, sanglota de plus belle.

En voyant cette pipe, il avait éprouvé une sensation qu'il n'avait jamais ressentie. Comme du vent parfumé à la lavande qui lui passait devant le nez et lui rafraîchissait le visage.

"Je suis vraiment désolé de vous avoir dit de partir...Vous êtes vraiment très gentil. Dites-moi ce que vous voulez que je fasse, après tout, vous m'avez quand même offert une pipe, je me dois de vous le rendre.

- Ecoute, je vais t'apprendre à être et à faire comme moi. première leçon :..."

Et pendant toute la nuit, le Père-Noël et Lucien travaillèrent. Trois jours de travail passèrent. Mais un jour...

"Ce soir, je vais me venger. Je vais entrer dans la maison de Mister Avare (le nom que lui donnaient les victimes de Lucien) et je vais brûler sa maison. Je lui dirai, s'il me voit : "Je te rends tout ce que tu m'as fait !" Sur ce coup, Jean fit une pirouette qui l'entraîna à s'étaler sur le sol blanc carrelé, de sa petite maisonnette.

"Quel plan ! Jean, tu es un vrai génie" se dit-il, mimant un ange.

Ce soir-là, alors que Lucien et Nono (le Père-Noël) dormaient, un bruit de porte qui claquait se fit entendre. Lucien se réveilla d'un bond. Il réveilla Nono en quatrième vitesse en le secouant tellement fort que Nono en tomba. Lucien l'empoigna et l'entraîna en courant en bas des escaliers de bois, sans faire de bruit.

Quelqu'un était en train de marcher vers le canapé, une torche allumée à la main. Le sang de Lucien ne fit qu'un tour. Il avait déjà vu ce visage quelque part, mais où ?

"Jean ? cria-t-il. C'est toi ?"

L'homme se retourna, il dévisagea Lucien. Il ne l'avait pas vu depuis qu'il avit six ans. Lucien l'avait si souvent embêté qu'il avait demandé à ses parents de déménager. Ils avaient accepté et Jean avait fini par oublier Lucien peu à peu. Ce n'est qu'un jour, quand il avait vu Lucien du haut de ses 55 ans faire une farce à un enfant que ses souvenirs lui étaient revenus. Depuis, il avait décidé de se venger.

"C'est bien toi ? continua Lucien.

Soudain, Jean retrouva l'autre partie de ses souvenirs. Cet homme s'appelait Lucien et non Mister Avare.

"Ou...OU...Oui...Lu...Lucien. bredouilla l'homme.

- C'est inouï ! Avec toutes ces années ! murmura notre héros. Viens boire quelque chose !

- Je suis venu pour me venger ! et sur ce coup, il sortit un revolver de son veston noir et s'apprêta à tirer sur Lucien mais il se ravisa. L'homme qui se tenait auprès de notre héros aurait plus d'intérêt à être tué car c'était l'ami de Lucien. Il appuya sur la détente et tira sur le pauvre Nono qui s'effondra. Lucien se jeta à ses pieds.

"Lucien, murmura le Père-Noël, tu es devenu bon, intelligent, comme je te l'avais dit. Je savais qu'un jour je devrais te quitter, c'est pourquoi je t'ai appris, sans que tu le saches, à être Père-Noël. Je suis désolé. Remplace-moi !".

Et il sourit à Lucien et à Jean avant de sombrer dans un sommeil pour des siècles et des siècles. Jean avait tout entendu. Il avait compris que Lucien était devenu gentil, grâce au Père-Noël.

-"Je suis vraiment désolé, sanglota-t-il" et il commença à partir de la maison de Lucien.

- "Non, c'est moi qui suis désolé."

Et toute la nuit, ils se pardonnèrent et se racontèrent des histoires et des blagues.

Lucien prit la place du Père Nono et Jean devint son ami fidèle. Maintenant il l'aide à distribuer les cadeaux aux enfants. Et toute la vie, ils se souvinrent qu'il ne faut jamais se venger car on le regrette ensuite...

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